1 ou 2 fois par an, les médias traitent d’âgisme. Un sujet qui ne vieillit pas…
Un journaliste présentera des statistiques effroyables dans un article prouvant que les employeurs discriminent systématiquement les plus vieux.
Réaction souhaitée : l’insurrection. Et ça fonctionne.

Autrement, le sujet est abordé en ondes pour conscientiser les employeurs sur l’importance d’embaucher des travailleurs expérimentés, avec le panel d’invités et tout et tout…
Louable.
Mais avouons-le, ces contenus médiatiques ne t’aident pas beaucoup dans l’immédiat avec ta recherche d’emploi.
Tu veux une solution, mais personne ne te la donne.

La question de la recherche d’emploi après 45 ans est sous-documentée et généralement traitée avec sensationnalisme.
Une fois l’heure du dodo, les contenus là-dessus auront passé dans nos flux d’actualités. Le lendemain, alors que le monde s’insurgera d’autres iniquités, l’âgisme est oublié.
Et surtout, ton problème n’est pas réglé.
Avec une journée de plus au compteur et les statistiques que tu as vues la veille qui ont miné ton moral, ton calvaire en recherche d’emploi demeure d’actualité.

Chaque application dans le vide te rappelle que ton âge semble être un frein.
En entrevue, le doute revient :
- « Comment mon âge sera-t-il perçu? »
- « Ont-ils remarqué la date de ma formation sur mon CV? »
- « Seront-ils surpris de me voir la binette et de remarquer que je n’en suis pas à mon premier rodéo? »
Aujourd’hui, vais-je t’envoyer des statistiques en plein visage, tout comme les médias traditionnels?
Je le peux…
En réalité, j’ai déjà fait les recherches. Les chiffres, je les ai.
Je vais te faire le plaisir de les garder pour moi.

Mode « solution »
Ceci est mon premier article qui traite spécifiquement du sujet.
Ce ne sera pas le dernier.
As-tu plus de 45 ans?
Merci de me lire!
Je veux te dire 1 chose…
Ici, à L’Œil du Recruteur, on trouve des solutions.
Tu peux tout de même déclarer dans les commentaires et sur les médias sociaux que les employeurs sont abominables.
Si ça te fait du bien, GO!
Or, voici les résultats attendus d’une telle montée de lait :
- Le monde s’en fout comme l’an 40.
- Tu as l’air plus vieux. Et cette fois-ci, frustré.

Alors, si tu le veux bien, laissons les médias poursuivre le combat.
Tes finances te crient « À l’aide! »
Tu veux bâtir ton fonds de pension avant qu’il ne soit trop tard ou sinon, éviter d’avoir à piger dedans.

Peut-être veux-tu juste te sentir utile au travail à nouveau, ou pour une première fois?

Il nous faut donc identifier des solutions qui aideront ton portefeuille, ta confiance et ta carrière.
Je ne veux pas t’empêcher de faire progresser le débat de société…
En fait, j’espère que comme la comme le racisme ou le sexisme notamment, la situation s’améliore avec le temps (…toujours pas la panacée je te l’accorde).

Or, ma mission étant ton employabilité sur ce blogue, concentrons-nous sur le présent et le futur rapproché.
Obtenir un emploi te permettra de redorer le blason des travailleurs plus âgés.
Ta performance une fois le poste obtenu contribuera, à sa façon, à ce que le mot se passe chez les employeurs et à ce que l’âge soit peu à peu déstigmatisé.
La dénonciation n’est pas toujours la voie, surtout considérant que la mobilisation des travailleurs plus âgés, si elle existe, est encore loin du féminisme ou du mouvement de libération des noirs par exemple.
Dans l’immédiat donc, que faire pour que tu aies plus d’opportunités d’emplois? D’ici à la fin de cet article, tu auras compris comment relever ce défi.

Répète après moi… « L’âgisme n’est pas mon combat »
Ceux qui critiquent l’âgisme sont généralement…âgés.
Les autres ne savent pas que ça existe.
S’ils en sont conscients, ils s’en préoccupent peu. Ils ne sont tout simplement pas rendus là.
Une fois passé la cinquantaine, ça frappe de plein fouet!
On réalise alors que l’âge est un défi supplémentaire à relever non seulement au Québec, mais partout dans le Western World (ces pays où on place nos vieux).

Revenons à nos moutons…
Les mois passent dans ta recherche d’emploi, et ça pèse lourd.
Tu entends à répétition les mots « Vous êtes surqualifié pour ce poste. »
Mme Bordeleau, vous allez vous ennuyer! Reparlons-nous quand j’aurai un poste qui convienne mieux à votre profil.
« Mon profil dis-tu? »
Tu as raison…
On ne voit pas souvent des offres d’emploi qui demandent 30 ans d’expérience dans le domaine! Le recruteur aurait mieux fait de te dire que tu attendrais pour l’éternité, ça aurait eu le mérite d’être honnête. La langue de bois des RH, tu n’en peux plus.
Qui sont-ils pour te dire que tu vas t’ennuyer?
Est-ce qu’ils pourraient au moins te laisser décider si, effectivement, tu trouves ça ennuyant comme boulot!?!

Si ce n’est pas la raison de la « surqualification » qu’ils brandissent, tu n’entendras rien du tout. Une décision semble avoir été rendue et visiblement, elle penche du côté de « Non-retenu ».
Désespéré, voilà qu’encore plus de temps s’écoule dans ta recherche d’emploi. Ne sachant plus quelle action poser, le défoulement devient inévitable…
Vais-je t’en donner la chance ?
Je t’y invite si ça te fait du bien. Mon épaule est là pour toi et tu peux même le faire confidentiellement en utilisant un pseudonyme.
Mais tu sais maintenant qu’aucune revendication ne m’étonnera. Quant à la réaction de la société, attends-toi à des sons de criquets.
Par exemple, tu diras que…
« Ça n’a pas d’allure que l’expérience soit dévalorisée à ce point! »
Criquets.
Tu diras aussi que…
« Avec la pénurie de main-d’œuvre, ça n’a pas d’allure que les candidats expérimentés ne sont pas appréciés à leur juste valeur! »
Criquets.
Tu rétorqueras…
« Les employeurs sont les pires dans cette histoire : ils se passent de candidats avec la sagesse et le savoir-être que les plus jeunes n’ont pas! »
Criquets.
Tu clameras également :
-
Je suis plus en forme que la majorité des trentenaires!
-
Mon niveau d’énergie est épatant pour mon âge!
-
J’ai revu mes attentes salariales à la baisse pour m’ajuster au marché!
-
Je n’ai pas un seul cheveu gris!
-
J’ai des compétences fraîches dans mon domaine!
-
Je suis de nouvelles formations pour m’actualiser encore davantage!
Tu me vois venir?
Criquets.

Le plus dur à accepter, c’est que ta situation ne semble concerner quiconque.
Au moins, pour les immigrants, il y a beaucoup de systèmes et d’organismes en place pour faciliter leur intégration.
Les personnes aux prises avec un handicap ne l’ont pas facile non plus, mais au moins le gouvernement a prévu des mesures fiscales pour inciter les employeurs à les embaucher.
Qu’en est-il pour les travailleurs expérimentés?
À part 1 fois par année sur l’émission du midi d’Isabelle Maréchal, il y a bien peu de programmes prévus pour toi.
Le but de cet article est d’introduire la thématique (…en vue de mes prochains contenus) et aussi, de te faire savoir que quelqu’un se soucie de ce que tu vis.
Tu n’es pas seul.
Vous êtes plusieurs à en faire de l’insomnie.

À vous, j’ai choisi de consacrer ma carrière il y a un bon moment de cela. C’est mon « X ».
Je ne suis pas « qualifié »
Certaines personnes, comme mon équipe et moi, prêtons attention au phénomène et tentons d’identifier des solutions.
Je ne peux pas comprendre parce que j’ai juste 35 ans?
D’une façon, c’est vrai…
Contrairement à toi, je ne l’ai pas encore vécu.
Pourtant, tu as lu jusqu’ici. J’ai décris le problème au meilleur de ma connaissance et tu t’y reconnais (peut-être)

Pourquoi?
- Je m’intéresse à la chose.
- Je comprends une partie du problème.
À part mon expérience, j’ai peu de caractéristiques sur papier qui me qualifient (j’ai 35 ans à l’écriture de ces lignes).
Toi non plus, tu n’as pas besoin d’avoir toutes les caractéristiques recherchées, incluant l’âge.
Tu peux te positionner sur un million de choses, le défi étant de choisir.
Ton âge avancé n’est pas le seul facteur de décision.
Et crois-moi, ton expérience est souvent secondaire.
Kouaa?
Ton narratif te convainc du contraire : l’âge serait la raison expliquant tes insuccès.
Je te donnerai une dose d’optimisme aujourd’hui, car tu peux faire oublier ton âge au recruteur.
Ils t’embauchera et ne regardera plus en arrière, même s’il a 25 ans.
Comment?
C’est ici que ça devient intéressant.

Récapitulons
J’ai d’abord dit qu’il y avait un problème d’âgisme.
Puis, j’ai décrit le problème dans mes mots.
- Ce n’était pas parfait, certes…
- J’ai sans doute fait des erreurs…
- Je suis assurément passé à côté de la cible à certains moments…
- Je n’ai peut-être pas couvert ta situation avec exactitude…
- J’ai utilisé le mot « vieux » et t’ai tutoyé sans retenue…
- Je t’ai dit les choses avec une candeur effrayante…
Les employeurs, pareil. Ils veulent quelqu’un qui voit le problème et en parle avec transparence.
Tu peux déjouer n’importe quelle succession interminable de points exigeant que seuls les demi-dieux (pas trop vieux) appliquent sur l’offre.
Préoccupe-toi du problème et présente-toi comme spécialiste pour régler ce problème précis.
Puis, n’ajoute rien d’autre. Sinon, tu deviens un autre généraliste à leur yeux et donc, inintéressant.
Le PDG de General Dynamics de 1997 à 2009 Nick Chabraja révélait ce qui suit sur l’importance d’embaucher des spécialistes dans le livre « Who, the a Method for Hiring » :
Le succès vient du fait d’avoir la bonne personne dans le bon travail, au bon moment, avec les bonnes compétences pour régler le problème qui existe.
Nick Chabraja, traduction libre d’un extrait du livre de Geoff Smart « Who, the a Method for Hiring »
Cette information capitale sur comment l’employeur recrute te donne une première piste de solution : il veut quelqu’un qui peut régler son problème actuel.
Ta polyvalence lui servira éventuellement. Mais pour l’instant, tente d’être concis…
Conclusion
Les employeurs ont-ils peur de ton âge?
Oui, parfois…
C’est indéniable.
Mais il y a quelque chose qui leur font réellement peur : les candidats qui parlent d’eux-mêmes. Et ils sont beaucoup.
Tu peux dépasser 98% des gens en sachant cela, peu importe ton âge.

Tes 30 ans d’expérience, ils les valorisent peu. À ce stade, tu es déjà au courant.
Et pour dire vrai, là n’est pas le véritable enjeu… Ton problème, c’est que ces 30 années t’éblouissent.
Tu as oublié l’essentiel : t’en servir.
Fais changement. Au lieu de miser sur tes 30 ans d’expérience et ta polyvalence… Au lieu de te soucier de ton âge…
Soucie-toi du problème de l’employeur (suite : consulte Informations sur l’employeur, où chercher? » afin de trouver son problème).
Tu n’as pas à le régler tout de suite. Aujourd’hui, fais-lui juste comprendre que tu…comprends.
Une lettre, un courriel ou un message LinkedIn suffit.
À ton âge, tu comprends mieux qu’un plus jeune. Montre-lui.
Tu me diras comment ça s’est passé! 👍
Alors que j’avais 27 ans je suis retourné faire un bac. A ma sortie 33 ans, j’étais déjà.. « vieux ».. J’avais perdu mon emploi à 25 ans et dans cette période début 90, haut taux de chômage.. Pas de travail dans mon domaine (j’étais technicien hyper spécialisé).. J’étais désuet.. Je suir retourné aux études.
Deux choses dont votre article n’a pas parlé, peu importe l’âge du candidat ou de la candidate (c’est pire chez les femmes?). Ce que j’ai toujours eu du mal à faire et plus je vieillis, plus je comprends:
Une conseillère en emploi qui en avait ras-le-bol d’être conseillère (et qui a lâché son métier) alors que je ne trouvais pas de travail m’a dit une chose. La recherche d’emploi est comme une autoroute. Il y a la voie rapide et la voie lente et cahoteuse.. Celles et ceux qui ont des contacts tôt dans leur carrière doivent les entretenir et élargir leur réseau. Les autres qui ont mal parti leur vie (comme moi) sont dans la voie cahoteuse. **CONCLUSION: Très important surtout sur le bancs d’École: tu dois à tout prix te faire aimer de tes pairs, de tes profs. C’est difficile (dans mon cas j’avais du vécu mais j’étais perçu comme.. vieux.. J’étudiais en design d’intérieur et avec les mêmes travaux que d’autres, je me faisais souvent plus critiqué.. comme des étudiants en théâtre . Un grand conseil donc pour que toute ta vie tu puisse avoir plus de facilité pour un job. ***Têteux mais pas trop tu seras. Tu dois te faire des amis quitte à jouer du coude (il y a des »confréries ».. des réseaux.. des groupes d’étudiants qui ont plus de contacts avec les finissant).. Ensuite tu pars du bon pied et ton réseau de contact t’aidera..
Sérieux, faire un résumé de la situation de cette façons ne change rien. Tout est est filtré par des firmes et découvreurs de talents ou chasseurs de têtes. On ne voit que très rarement un employeur de nos jours.
Filière 13 vous connaissez?
Ok tout les gestionnaires a qui je me suis adressé ont eu la même explication: Un employer est rentable seulement s il peut fournir 25 années de travail.
Or il en reste moins a 70 000 personnes.