Pas de photo, 2-3 pages permises… Ça, vous le saviez déjà! J’ai compilé d’autres astuces plus rares pour les candidats provenant d’Europe et d’ailleurs.

1. Le nom de famille en minuscule
Le nom de famille en majuscule est une pratique répandue à l’international. Pour une postulation au Québec cependant, écrivez-le en minuscule.
Voici un exemple avant-après :


AJOUT (10-12-2017) – RIP monsieur Hallyday 😔
2. Clarifiez vos intentions
Si vous postulez de l’étranger, placez une parenthèse dans l’en-tête qui dira « En direction de Montréal, QC » ou « Résidence permanente/Citoyenneté/PVT/etc. obtenu(e)/en cours d’obtention ».
Reprenons l’exemple de Johnny voulant immigrer dans la Belle Province :

3. Le pays suffit
Éliminez tous les villages, districts, parcs, passages, chemins. Enlevez toutes les villes, régions, sous-régions, comtés, verrières, ruelles :

Indiquez le pays seulement :

4. Les descriptions de vos ex-employeurs, vraiment nécessaires?
« Tu devrais indiquer ce que fait cette entreprise. Tu sais, ils ne la connaissent pas au Québec… ».
Je suis très ambivalent quant à l’idée de prendre du précieux espace dans le CV pour parler des ex-employeurs.
Le meilleur producteur de fromage de la région de Thilouze est une autre des entreprises que je vais oublier au tournant de la page. Ça peut être intéressant, mais c’est trop tôt dans le processus d’embauche.

À noter : ce n’est pas l’entreprise qui importe, mais la place que vous y avez prise (les réalisations)!
Un compromis consiste à réserver une ligne afin de se positionner selon une industrie ou plusieurs industries :

Ajoutez l’URL si vous ressentez le besoin de prouver votre sens de la communication en renseignant les recruteurs au besoin, sans pour autant sacrifier de l’espace :

5. Le terme « équivalence » est lourd de sens
Dans la section de la formation, les termes « équivalent à » ou « équivalence » sont trompeurs…
Bien utilisés, ils sous-entendent que vous avez obtenu une équivalence officielle délivrée par le Ministère de l’Immigration de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI).

Mal utilisés, ils réfèrent à une équivalence que vous n’avez pas obtenue.
Ainsi, faites attention quand vous indiquez à quel diplôme vous correspondez. En fait, ne vous y aventurez pas! Ce n’est pas vous qui devez procéder à l’exercice d’évaluation de vos diplômes, ni aucun pseudo-expert d’ailleurs.
C’est vrai, le recruteur ne comprendra peut-être pas tout de suite ce à quoi correspond tel ou tel diplôme, mais ne l’amenez pas sur une fausse piste pour autant. Encore une fois, abstenez-vous de toute auto-évaluation. Ce n’est pas votre boulot!
6. À bas les anglicismes
Le québécois typique chasse les anglicismes manuscrits à grands coups de tapette-à-mouches (l’adjectif « manuscrits » est important, car à l’oral nous utilisons une tonne d’anglicismes et ils ne sont que très rarement signalés).
Il en fait une fixation et c’est une bonne chose à savoir au moment de rédiger son CV.
Retirez donc ces anglicismes de votre CV :
Un manager: Un gestionnaireUn commercial: Un vendeur, conseiller aux ventes, directeur des ventesUn département: Un serviceUne opportunité: Une occasionUne application: Une postulationLa business: L’entrepreneuriat, les affairesUne business: Une entrepriseUn casting: Une auditionUn sponsor: Un commanditaireUn flyer/un pamphlet: Un prospectus, un dépliant publicitaireUne fashion: Une modeUn week-end: Une fin de semaineLe reporting: La production de rapportsUne newsletter: Une infolettreUn template: Un modèleLe Pack Office: MS OfficeMettre l’emphase: Mettre l’accentLa graduation: L’obtention du diplômeL’éligibilité: L’admissibilitéUn e-mail: Un courrielUn résumé: Un curriculum vitae, un CVSauver de l’argent: Économiser de l’argentClérical: Administratif, de bureauL’éducation: La formationUn challenge: Un défi (merci à Martin pour l’ajout)
N.B. Certains mots ci-dessus ne sont pas des anglicismes lorsqu’utilisés dans un autre contexte. Puis, en passant, vous pouvez m’aider pour la liste! 😉

Enfin, il y a néanmoins quelques anglicismes qui semblent socialement acceptés à l’écrit dans le CV québécois, par exemple (vous pouvez bien sûr m’aider encore ici pour la liste) :
- Marketing
- Best-seller
- Briefing ou brief
- Disc-jockey (DJ)
- Coach ou coaching
- Audit
- Lobby ou lobbying
- KPI
- Leadership (merci à Martin pour l’ajout)
*Ce texte fut initialement publié le 5 avril 2016 et révisé le 15 juillet 2019.
Point 6 sur les anglicismes.
Pour la première liste :
Vous pouvez utiliser « éducation » lorsque vous parlez de votre parcours scolaire. Le mot formation est utilisé pour toutes les formations en dehors du cursus scolaire. Par exemple : cours de vente, cours en santé sécurité, RCR.
On ne dit pas challenge, on dit défi.
Pour la seconde liste :
Anglicisme accepté : leadership
Bonjour Martin,
Merci pour les suggestions! Comme vous pourrez le constater, je les ai ajouté à la liste!!
Attention avec « Éducation » cependant, c’est réellement un anglicisme quand on l’utilise pour le parcours scolaire. Selon le site de l’Université d’Ottawa (http://www.visezjuste.uottawa.ca/pages/vocabulaire/ang_decouvrez_les_anglicismes.html) :
« Peut-on parler de l’éducation de quelqu’un comme dans la phrase : « Elle a reçu une bonne éducation de l’université »?
Rétroaction :
On doit être prudent et prudente dans l’emploi du mot éducation. L’éducation, c’est ce qu’on reçoit à la maison. Nos parents nous éduquent en nous apprenant les bonnes manières, par exemple.
Lorsqu’on veut dire qu’on suit une formation ou que l’on est inscrit dans un programme d’études, on complète une formation. On a une formation dans un domaine donné, mais on n’est pas éduqué dans un domaine.
Dans un curriculum vitæ, on devra indiquer comme titre Formation et non Éducation. Par ailleurs, n’oubliez pas que le mot académique est un anglicisme s’il ne veut pas dire « qui vient de l’académie ». En conséquence, vous ne devez pas écrire « formation académique ». Vous devez mettre le mot formation seul. »
Je trouve cela un peu cliché tout de même pour les anglicismes..
A titre d’exempe, on vous repondu ‘bienvenu’ (you’re welcome) quand vous dites merci ou encore l’expression ‘C’est bon’ (it’s ok)…
Sinon tres bon article !
Eric
Merci Eric!!
Loin de moi l’idée de lancer un débat sur qui utilise le plus d’anglicismes entre les Français et les Québécois. En fait, suffit d’une petite recherche Google pour s’apercevoir que ce sujet soulève encore bien des passions et qu’il a déjà été traité en long et en large sur d’autres sites.
De mon point de vue de recruteur, je peux affirmer que ce ne sont pas des clichés. Par exemple, difficile d’ignorer que « Manager » se retrouve uniquement dans les CV européens. Cela n’empêche pas que d’autres anglicismes ci-dessus se retrouvent aussi dans des CV québécois. Mon article se veut une façon constructive de mettre ce débat de côté l’espace d’un instant et de suggérer, de façon constructive, des termes de remplacement pour tous et chacun.
Merci de nous lire Eric et bonne fin de journée!
Bonjour,
Est-ce que les termes suivants sont accceptables svp?
Sourcing, benchmarking, fitness
Par quels termes pourrais-je les remplacer svp?
Merci d’avance.
Bonjour Val, j’aurais besoin du contexte pour sourcing…
Benchmarking : « Analyse comparative »
Fitness : « Conditionnement physique »
Bonjour,
Je suis très étonnée que le terme commercial fasse parti des mots « anglicistes ».
Un « commercial » comme on l’entend en France, c’est-à-dire par exemple une personne qui va à la rencontre des professionnels pour vendre ses produits, qui de déplace,… se dit comment en Québécois ? Représentant commercial ?
Merci d’avance,
Manon
Au Québec : « Représentant des ventes » ou « Représentant aux ventes » ou « Directeur des ventes » etc. Nous n’utilisons pas le terme « commercial » dans ce contexte bien précis.
Je vous remercie pour votre réponse.
J’ai une autre question; si nous pouvons postuler à différents types de postes, est-il est obligatoire d’ajouter un en-tête assez large comme par exemple « Chargé de projet » ou doit on le modifier selon l’offre à laquelle nous postulons ou ne rien mettre du tout?
Je ne suis pas un fan du titre/en-tête pour le CV mais c’est vraiment un goût personnel. Plusieurs conseillers en emploi recommandent cette stratégie et je n’ai vraiment rien contre. Moi je préfère un objectif car c’est plus facile de s’exprimer avec une phrase complète. Mais bon, pourquoi ne pas faire les deux? :)
Dans tous les cas, il faut les modifier selon l’offre, c’est certain.
Bonjour,
Comment traduiriez vous Front Office et Back office ?
Par exemple dans une phrase tel que:
-Encadrement d’une équipe de 8 personnes (Front Office en Australie/Back Office en France et Inde)
ou
Membre de l’équipe de Front Office pour un projet de maintenance
Je lis sur internet que les termes guichet et arrière-guichet sont utilisés mais leur emploi ici me semble un peu « bizarre ».
Merci
pour le back office c’est gestion des dossiers interne,
et front office, Réception d’appels
Merci de votre apport Kevin!! :)
Merci Kevin,
Petite précision, dans mon cas, le front office est constitué des analystes fonctionnels et des experts métiers, et le back, des développeurs et des testeurs, ainsi que des experts IT.
Merci
Merci pour ce site, vous êtes en train de sauver mes postulations!!
Haha excellent! C’est le but! ;)
Bon succès Sandra et merci pour ce commentaire chaleureux! À+