La question est sur bien des lèvres : est-ce que c’est bien vu de faire un cold call au recruteur?

De longue haleine
J’ai attendu longtemps avant d’écrire cet article. Pourtant, je le rédige la veille de la publication. C’est parce que maintenant, je sais un peu plus quoi vous dire.
Mon opinion
J’ai connu bien des gens, dont des proches, qui ont obtenu leur emploi grâce au cold call, je ne vous dirai donc pas de l’éviter aujourd’hui, même si j’en aurais profondément envie.
Était-ce le style trop intrusif de certains ou le fait de tomber au mauvais moment? C’est sans doute un peu ça.
Disons simplement que le téléphone a toutes les chances de ne pas vous mettre en valeur comme vous le souhaiteriez…
Toujours apprécié, ou presque!
Un recruteur aimera toujours se faire dire à quelle point la compagnie où il travaille est sensationnelle. Peut-être parce que ça le rassure lui-aussi d’avoir fait le bon choix! En plus, le tétage de recruteurs a vraiment la cote!
Mais hélas, il y aura toujours de ces situations où il ne sera pas disposé à l’entendre.
Avec tout mon amour (je t’aime, mon candidat), le risque que tu tombes mal est beaucoup trop grand.
Mal tomber
Alors c’est l’histoire du gars qui décide d’appeler un conseillers RH un lundi matin pour faire son cold call (…parce que tout le monde fait ça = mauvaise idée).
Et là, surprise! Il n’est pas tombé au bon moment.
« Il n’y a rien là!« , vous dites? Le problème, c’est qu’il sera tellement concentré sur sa livraison d’un pitch de qualité, qu’il s’élance inévitablement dans le mur et ce, sans considération aucune pour le temps du recruteur.
Et là je me dis :
– « Bon, comment l’interrompre maintenant? » .
Pourtant!
Ce serait si simple de demander d’entrée de jeu :
– « Suis-je tombé à un bon moment? » .
C’est la plus efficace des approches pour vos premières trois secondes.

Osez quand même!
Bref, je te permets de continuer à le faire, au moins tu sauras que c’est risqué!
En terminant, souviens-toi, un coup de circuit par courriel, c’est tout aussi faisable et probablement plus facile. À mon avis, le cold call devrait être réservé aux artistes en la matière.
- Chacun ses forces.
- Je continue de croire en ceux qui osent.
Comme vous dites, il y a ceux qui osent et il y a les autres. Je pense sincèrement que ceux qui tentent un contact ont la chance de se démarquer. C’est d’ailleurs une occasion unique de prouver qu’on a un certain doigté, une aisance avec le téléphone et un bon sens de la communication, ou…pas! Très certainement qu’on accepte que quelqu’un qui fait un cold call puisse être un peu nerveux et même mal à l’aise, mais juste le fait qu’il prenne le téléphone démontre un tempérament fonceur et la volonté de se mettre en ‘danger’ pour mener à bien un projet. Si il s’agit d’une poste en vente ou en service client par exemple ou tout autre poste dans le domaine des comm ou des relations publiques par exemple, je crois que cet appel est obligé….Si vous n’êtes pas en mesure de le faire, peut-être que vous n’avez pas les compétences requises pour ce genre de poste.
Je vous invite à me lire sur le même sujet http://bit.ly/1kmpmQa
Bonjour Guillaume!
Merci de votre intervention. Aujourd’hui, je ne m’avancerai qu’en disant que les postes de vente qui requièrent le cold call imposent ce type de stratégie en recherche d’emploi également.
Une personne timide ou détenant une personnalité plus effacée peut-elle exceller en service à la clientèle? Sans aucun doute! (réf. Susan Cain http://www.thepowerofintroverts.com/ )
Bonjour,
Dans l’article Il est mentionné en erreur #1 : NE PAS commencer la conversation par : « Suis-je tombé à un bon moment?«
Dans le présent article, vous conseillez de commencer la conversation par cette formule classique. Pouvez-vous vous mettre d’accord et dispenser des conseils résultant d’une réflexion conjointe? Merci :)
Bonjour Azahiri,
Je le répète, c’est une erreur de NE PAS commencer par cette formule.
Les propos sont donc cohérents ;)
D’autres se posaient peut-être aussi la question, merci pour cette question.
Cet article me fait réflechir car je viens de terminer ma participation à un club de recherche d’emploi où l’emphase a été mise sur le »marche caché » et les appels aux employeurs. Pour ma part, cela n’a vraiment pas bien fonctionné ( secteur de services sociaux et communautaires). Je pense que cette technique peut être bien pour certains secteurs où ca bouge beaucoup (industrie,technologie, secteur privé majoritairement). Mais pour ce qui est des organisations publiques ou les OBNL…ca bouge moins, donc…les appels sont souvent perçus comme intrusifs et »pas rapport ». Bref, pour avoir été dans la situation de celui qui fait l’appel et de celui qui le reçoit,mes expériences portent à cette conclusion.
Dana
Bonjour Dana,
Merci infiniment de nous partager votre expérience.
Je ne jetterais pas la serviette trop rapidement concernant les plus petites organisations ou les ONBL car elles n’affichent généralement pas tous leurs postes sur les gros jobboards traditionnels. Il s’y trouve parfois quelques opportunités cachées et il y est plus facile de joindre les dirigeants.
Puis, ma demi-soeur a obtenu son emploi au gouvernement du Canada suite à un cold call. J’éviterais donc de catégoriser vos chances de succès par type d’entreprise, car les pratiques d’une à l’autre peuvent varier fortement.
Bon courage ;)