Ils sont entrepreneurs, spécialistes de la carrière, de la gestion, du branding personnel et/ou des ressources humaines. 17 blogueurs répondent pour vous aujourd’hui à l’une des deux (2) questions suivantes :
1- « Le meilleur conseil de carrière que j’ai reçu »
ou
2- « Mon meilleur conseil de carrière »
Pierre Arcand
Vice-président, secteurs juridique et financier, Arcand et associés consultant en ressources humaines.
Blogueur, La question au recruteur (Droit inc.)
Dans le cadre d’une pratique de chasseur de tête, nous sommes fréquemment confrontés à la situation dans laquelle un candidat est sur le point d’accepter une offre d’emploi mais recule au dernier moment car son employeur actuel bonifie ses conditions de travail afin de le retenir à son service. Il est évident qu’on désire que le candidat accepte l’offre, c’est notre but professionnel. Mais même sans tenir compte de cet aspect, c’est très rarement une bonne idée que de faire marche arrière. Mon meilleur conseil de carrière serait, à moins de conditions très particulières, de ne jamais accepter une contre-offre de votre employeur. Les raisons principales sont les suivantes :
- Dans la majorité des cas, vous partirez de toute façon dans un délai 6 à 12 mois et peut-être que ce ne sera pas votre choix. L’employeur achète peut-être du temps afin de vous remplacer car il sait maintenant que vous risquez de quitter ou encore de lui refaire le coup de l’offre et contre-offre.
- Le lien de confiance employeur-employé est diminué
- Les insatisfactions vous ayant pousser à accepter un nouvel emploi seront habituellement de retour assez rapidement
Pensez-y donc deux fois avant de présenter votre démission et soyez certain que, si vous le faites, vous ne reviendrai pas en arrière peu importe ce que votre employeur vous présentera comme offre.
« Mon meilleur conseil de carrière serait, à moins de conditions très particulières, de ne jamais accepter une contre-offre de votre employeur. »
Kim Auclair
Présidente et animatrice de communauté Web, Niviti
Entrepreneur, blogueuse et conférencière, Kim Auclair
Un de mes meilleurs conseils de carrière provient du président de PayPal, David Marcus. Il avait écrit un article sur le Web à propos de l’importance de dire non plus souvent afin de ne pas créer des attentes envers les autres. Surtout si vous êtes une personne connue dans un domaine précis et que vous recevez plusieurs sollicitations.
Il donne de très bons exemples. En voici un : Une personne vous approche en vous saluant et vous demande un rendez-vous afin de vous présenter son projet. Vous pouvez répondre « Désolé, mais mon calendrier est vraiment emballé dans les prochains jours, mais je suis convaincu que nous allons interagir ensemble rapidement lorsqu’une autre occasion se présentera. Je suis certain que vous comprenez bien ma situation et je me réjouis d’avance de vous rencontrer à nouveau, lorsque le moment sera venu. »
Depuis, en ce qui me concerne, j’essaie d’éviter de me déplacer lorsque je reçois un courriel de sollicitation qui manque de précision.
« Apprendre à dire non. »
Peggy Ballou
Partenaire d’affaires RH junior, Schneider Electric Abidjan
Coach de carrière et blogueuse, PB Consulting
J’ai beaucoup de respect pour toute personne qui maîtrise son champ d’expertise et qui est « top performer ». On aura beau travailler sur son branding, sur les stratégies de recherche d’emploi, sur comment se vendre sur LinkedIn ou ailleurs, même être passionné d’un sujet mais en fin de compte ce qui compte c’est de livrer la marchandise quand on est embauché.
Pour réussir sa carrière il faut être incollable et performant dans son domaine de spécialisation. C’est le conseil que je donne aux jeunes en début de carrière et même que j’essaie d’appliquer à mon niveau.
Si je compare au domaine de la santé, quand on a besoin d’un soin avancé, on se réfère à un médecin spécialiste; quand on veut de la qualité, on s’adresse à un expert.
Devenir expert, c’est connaître les tendances, les meilleures pratiques, savoir ce qui se fait ailleurs et dans son pays, assister aux formations, participer aux séminaires, lire sur le sujet, avoir des rencontres avec d’autres experts du domaine, requestionner ses façons de faire, apprendre l’histoire du métier, connaître les pionniers, les leaders, les concurrents principaux, avoir un mentor expert dans le domaine pour aller plus vite.
Bref quelqu’un qui se documente suffisamment dans sa branche et surtout qui donne son 110% pour être au top côté performance ne sera jamais ignoré et attire beaucoup plus les chasseurs de tête.
« Le meilleur conseil carrière que je donnerais à quelqu’un se résume à la citation « Be so good, they can’t ignore you ». »
Mylène Beaudoin
Recruteure, entrepreneure et auteure, Mylène Recrute
En fait, c’est un conseil que j’ai trouvé par moi-même! À force de recherche, de création, d’entrevues, de réussites et surtout de nombreux échecs, j’ai compris que le plus important, lorsqu’on est en processus de recherche d’emploi, c’est de trouver un PATRON, beaucoup plus qu’une entreprise.
Un gestionnaire qui croit en vous investira dans votre succès parce qu’il a compris que son succès passe par le vôtre. Les meilleurs gestionnaires de vente que j’ai rencontrés étaient fiers de me dire que quelques membres de leur équipe gagnaient plus qu’eux.
Est-ce que votre futur patron passe le « beer test »? Seriez-vous à l’aise avec cette personne assis au bar du Keg à boire une bonne bière en fût? Vos lundis ne devraient pas ruiner vos week-ends.
Bonus : Soyez heureux. La vie est trop courte pour la passer avec un emploi que l’on aime pas. Si une situation de vous rend pas heureux, changez là. Vous n’êtes pas un arbre.
« Le plus important, lorsqu’on est en processus de recherche d’emploi, c’est de trouver un PATRON, beaucoup plus qu’une entreprise. »
Matthieu Degenève
Président et blogueur, L’Œil du Recruteur
Quand j’ai quitté mon ancienne carrière en 2014 pour voyager à temps plein, le big boss m’a posé une question mémorable :
« T’en vas-tu DE quelque chose ou tu t’en vas VERS quelque chose? »
Encore aujourd’hui, je ne sais pas ce qu’il a voulu me dire. C’est vrai. Comment est-ce qu’on peut confirmer qu’on s’en va vraiment VERS quelque chose?
Plus facile de savoir qu’on fuit quelque chose. Je savais qu’il y avait des éléments de ma vie que je voulais changer. C’est sûr. Je pense qu’il voulait que je m’ouvre à lui pour lui révéler ce que je fuyais. Même si on essaie d’expliquer sa vision des choses, il y a des gros bouts qu’ils ne comprennent pas. Parce que moi-même, je ne les comprends pas. Je ne peux pas mettre de mots dessus.
Je savais que je partais pour Hong Kong. Je savais que j’allais rejoindre ma demi-soeur. Mais le reste, aucune idée! L’évasion. La réponse au chaos par le chaos.
J’en suis à ma 3e année sur la route. Je sais que je vais être au Myanmar dans 2 semaines. Après…
Plus jamais qu’auparavant, le VERS où je m’en vais est une dimension secondaire. Il n’est plus définitif. Il n’est pas un chemin tracé à l’avance. Il est exploration. Il est souple. Et c’est comme ça que je le veux. Est-ce que je vais VERS quelque chose? Toujours. C’est juste que je ne sais pas encore quoi. Je suis de ceux qui pensent qu’une vie se vit. Qu’une carrière se vit. J’essaie juste de les déstabiliser un peu avant que ce soit elles qui ne le fassent!
On vous répètera maintes fois dans votre carrière de planifier un objectif à long terme. On a juste oublié de vous dire que c’est une toute aussi bonne chose de ne pas en avoir.
« On vous répètera maintes fois dans votre carrière de planifier un objectif à long terme. On a juste oublié de vous dire que c’est une toute aussi bonne chose de ne pas en avoir. »
Madeleine Fortier
Coach, formatrice et blogueuse, Accent Carrière
J’avais une vingtaine d’années à l’époque, mon diplôme en Histoire de l’Art en poche, la tête pleine d’idées mais sans objectif de carrière défini.
Je tâtais un peu de tout. Comme j’avais de la facilité avec les gens, je m’étais dit : « Tiens, pourquoi pas la représentation? » Je me suis mise à la chasse, marché ouvert, marché caché, et je me suis retrouvée en entrevue avec le directeur des ventes de chez Xerox, pour un poste de représentante.
Après une trentaine de minutes de conversation avec lui, il me dit « Vous n’avez pas le profil d’une représentante, mais celui d’une conseillère! » Et je suis conseillère depuis 26 ans!
La magie des rencontres! Ces gens qui généreusement prennent le temps de nous donner des pistes qui auront de l’influence sur le reste de notre carrière…
« La magie des rencontres! »
Nicolas Galita
Formateur en sourcing et développement social et blogueur, Link Humans
Fondateur et blogueur, Dessine-toi un emploi
Je n’arrive pas à choisir entre les deux. Il y en a deux qui m’ont vraiment marqué et ont littéralement changé ma vie. Le premier est super connu : c’est la phrase de Warren Buffett.
« Faire un job parce que ça fait bien sur le CV, c’est comme économiser du sexe pour ses vieux jours »
La pire chose que quelqu’un puisse vous dire c’est de prendre un job parce que ça fait beau sur le CV. C’est un aller simple vers le dépérissement. Si vous voulez faire quelque chose, essayez maintenant mais essayez. La seule chose que vous allez gagner en décalant c’est d’étouffer votre dynamique : « un projet qui n’a pas de tâche pour demain est un projet mort ».
Le second conseil est dans La Semaine des 4 heures de Tim Ferris. Il explique que, contrairement à l’intuition, les gens « importants » sont souvent plus faciles à contacter qu’on ne le pense. J’ai pu effectivement le tester moi-même, c’est déconcertant. Pour peu que vous posiez une question intelligente et à laquelle on peut répondre en moins de 5 lignes, le taux de retour est étonnamment haut. Et, quand vous vous adressez à des gens plus « normaux », mon arme secrète est toujours la même : proposer d’offrir un café ou un déjeuner. Les gens disent étonnamment souvent oui quand on leur offre un café.
Au final les deux se rejoignent : c’est un sujet d’opportunité. La chance se crée et se cultive. En un résumé le vrai conseil c’est : sortez de votre zone de confort et ne vous contentez pas de l’assez bien.
« Sortez de votre zone de confort et ne vous contentez pas de l’assez bien. »
Mathieu Guénette
Conseiller d’orientation organisationnel et directeur des services professionnels, BrissonLegris
Blogueur, Jobboom
Il vient de mon père, CFO d’une grande entreprise. J’étais alors au début de la vingtaine. Il me dit de toujours porter une attention particulière au personnel administratif. Pas seulement pour incarner la bienveillance, ce qui est déjà génial en soi, mais parce que nous ignorons le rôle d’influence que les employés administratifs ont sur les décideurs. Ils disposent d’un pouvoir insoupçonné dans le « petit plus » qui fera toute la différence comme par exemple sur le choix de l’information communiquée et de la manière qu’elle sera communiquée. Leur attitude détermine aussi le climat.
De nos jours, l’attention est souvent tournée vers les têtes dirigeantes et le premier réflexe est d’agir à leur égard comme des « groupies », délaissant les autres relations se trouvant alors à notre proximité. Toutefois, peu importe notre position, nous gagnons tous à entretenir des relations de grande qualité avec l’ensemble de notre réseau.
« Peu importe notre position, nous gagnons tous à entretenir des relations de grande qualité avec l’ensemble de notre réseau. »
Mathieu Laferrière
Fondateur et formateur de cours en ligne, Coegi
Conseiller stratégique et formateur LinkedIn, mathieulaferriere.com
Après 9 ans dans une même entreprise, je suis parti à mon compte. Ça ne m’a pris longtemps pour réaliser mon erreur : je n’avais pas bâti mon réseau durant toutes ces années. Personne ne me connaissait ni ne savait ce que je pouvais faire.
J’ai eu la chance de découvrir LinkedIn et de comprendre rapidement le potentiel d’un tel outil. J’ai commencé à ajouter les personnes avec qui j’étais allé à l’Université et au CÉGEP. Puis j’ai invité les gens que je croisais dans des événements. Et ainsi de suite.
Le premier conseil que j’aurais aimé avoir est donc de bâtir continuellement son réseau pour l’avenir. Mais il est suivi rapidement d’un autre conseil que j’ai réalisé beaucoup plus tard. Il faut définir et faire connaître son identité professionnelle. Les gens doivent savoir ce que l’on fait pour nous référer.
« Bâtir continuellement son réseau pour l’avenir. »
Olivier Lambert
Entrepreneur, marketeur et blogueur, OlivierLambert.ca
J’ai reçu mon meilleur conseil de carrière par Seth Godin à travers son livre « Linchpin ». Son conseil? « Pick youself ».
On a l’instinct culturel de vouloir se « faire choisir ». Par les écoles, les employeurs, les maisons d’édition, les équipes sportives… On investit tout notre temps à vouloir être le plus présentable possible pour optimiser nos chances que les preneurs de décisions nous remarquent.
Pendant ce temps, on reste sur le banc et on n’accumule aucun temps de jeu.
À l’université, j’ai décidé d’écouter Seth et d’offrir mes services de création de sites web / graphisme aux entreprises de mon coin et de décrire tout ce que j’apprends sur un blogue. 4 ans plus tard, je n’ai même plus besoin d’avoir de CV, car mon blogue me génère plus de revenus que ce que le marché du travail peut m’offrir.
Donc pour dire comme Seth Godin, n’attend pas qu’on te donne la permission, n’attend pas de te faire choisir. Fonce.
« Pick yourself. »
Inès Mahjoub
Coach de carrière, experte LinkedIn et blogueuse, Mission Coaching
Le meilleur conseil de carrière que je peux vous donner est de cultiver votre réseau professionnel et pas seulement lorsque vous êtes en recherche d’emploi.
De nos jours, il n’y a plus de sécurité d’emploi. Les chercheurs d’emploi passifs et actifs les plus avisés ont compris cette réalité et investiront temps et énergie à entretenir les relations avec les membres de leur réseau professionnel. Car le jour où ils auront besoin d’eux (par exemple, pour une mise en relation avec un décideur, une recommandation ou des conseils), les membres de ce réseau seront leur planche de salut.
Gardez en tête qu’en matière de réseau, il faut donner avant de demander.
Efforcez-vous d’être utile et généreux sans attendre un retour d’ascenseur tout de suite. Intéressez-vous de manière sincère et authentique aux membres de votre réseau.
Les gens préfèrent faire affaire avec des personnes certes compétentes, mais aussi dotées d’excellentes habiletés relationnelles.
Voici quelques idées pour vous aider à entretenir la relation avec les membres de votre réseau :
Envoyez-leur de temps à autre un article pertinent à leur champ de compétence ou à leurs intérêts.
Félicitez ceux qui ont récemment été promus ou qui ont changé de poste (LinkedIn sera votre meilleur allié pour surveiller ce genre de nouvelles).
Passez du virtuel ou réel : rencontrez les membres de votre réseau lors d’un déjeuner ou d’un dîner. Rien ne vaut une interaction en personne.
Lorsque vous ajoutez une personne à votre réseau professionnel sur LinkedIn, envoyez-lui un courriel de bienvenue et demandez-lui en quoi vous pouvez lui être utile.
« Cultivez votre réseau professionnel et pas seulement lorsque vous êtes en recherche d’emploi. »
Cybèle Rioux
Conseillère RH et blogueuse, Alizé ressources humaines
S’il n’y avait qu’un seul conseil à donner, ce serait : soyez fiable ! Ceci pour se trouver un emploi comme pour le conserver…
Comme chercheur d’emploi, vous ne pouvez pas vraiment changer votre formation, votre expérience ou votre attitude profonde. Vous partez déjà avec un bagage précis, un style bien à vous. Alors, que reste-t-il pour retenir l’attention d’un recruteur ? Montrez que vous serez la personne fiable, sur laquelle on peut compter et avec laquelle on sait à quoi s’attendre.
Dans le CV et en entrevue, décrivez des projets antérieurs menés à bien, affirmez votre ponctualité sans faille ou tout autre fait qui démontre que les « bottines suivent les babines ».
Durant le recrutement, si vous tardez à retourner l’appel d’un recruteur ou fournir un renseignement, si c’est compliqué fixer une rencontre, bref, si vous donnez dès le début une impression d’à peu près dans vos actes, vous perdez des points… Parce que, au final, de nombreuses entreprises préfèrent une personne fiable à une autre plus compétente, mais moins prévisible.
« Soyez fiable ! »
Mélina Roy
Consultante RH et blogueuse, Mon Amie RH
C’était au printemps dernier. J’avais un projet en tête depuis plus d’un an et demi. J’étais en questionnement, à savoir si je le réalisais ou non. J’étais complètement immobile dans ma réflexion.
Une amie m’a alors dit : « Qu’est-ce que tu perdrais à le faire? » et « Qu’est-ce que tu perdrais à ne pas le faire?».
Ces phrases sont de loin les plus percutantes qu’on ait pu me dire dans ma carrière.
Tel un levier, elles m’ont poussée à aller encore plus loin dans ma réflexion, à mieux figurer les retombées positives et négatives qui allaient découler de ce projet, dans toutes les sphères de ma vie.
La fin est belle, j’ai réalisé mon projet !
« Qu’est-ce que tu perdrais à le faire? » et « Qu’est-ce que tu perdrais à ne pas le faire? »
Olivier Schmouker
Auteur et conférencier en management
Chroniqueur et blogueur, Les Affaires
Un beau jour que je m’étonnais que certains disent autant de mal de Picasso et de son oeuvre alors que cet artiste avait eu le courage – incroyable quand on y pense bien – d’exposer aux yeux de tous le fruit de son travail, sachant fort bien que sa vision des choses en déstabiliserait plus d’un, mon père a souri en coin. Et il m’a dit : «Tu sais, Olivier, ton grand-père disait toujours que l’important, au travail, c’était de bien faire et de laisser braire. Parce qu’il y aura toujours quelqu’un qui ne comprendra pas ce que tu fais, et qui s’en plaindra, sans réaliser que le véritable problème, c’est lui, pas toi».
Cette simple remarque m’a fait écarquiller les yeux. Et a radicalement changé mon attitude face au travail.
C’est que j’en ai conclu que la clé d’un travail bien fait, c’était de l’accomplir en restant fidèle à soi-même. Et donc, de ne surtout pas chercher à combler les attentes d’autrui, en se pliant à sa propre vision des choses. Et je l’ai expérimenté sans tarder… L’examen d’histoire & géographie demandait de «décrire le quotidien des soldats dans les tranchées de la guerre de 14-18», si bien qu’au lieu d’énumérer tout ce qu’on avait appris sur le sujet en cours, je me suis amusé à rédiger un texte au «je», comme si j’étais moi-même l’un de ces soldats qui écrivait à sa famille pour décrire l’enfer des tranchées, mais en l’édulcorant volontairement un peu pour ne pas créer de panique auprès de ses proches. Résultat? Ma prof a attribué à mon texte un 18/20, alors qu’elle n’avait jamais mis plus qu’un 15 dans toute sa carrière…
Depuis, j’ai toujours suivi ce fabuleux conseil, sans jamais en varier d’un iota
« Bien faire et laisser braire. »
Doudou Sow
Consultant, formateur et blogueur en intégration professionnelle et gestion de la diversité, Doudou Sow
Les nouveaux arrivants sont confrontés à des problématiques difficiles : ils entendent par ci et par là que le marché du travail québécois est fermé, qu’il existe des obstacles ou une fermeture des ordres professionnels, que les employeurs ne reconnaissent pas leurs compétences et que le taux de chômage est très élevé dans cette même frange de la population : difficile de ne pas sombrer dans le défaitisme dans ce cas-là.
La dépression peut s’ensuivre très rapidement. Devant des difficultés à percer le marché de l’emploi, les personnes immigrantes ne peuvent compter que sur des stratégies gagnantes de recherche d’emploi.
Elles doivent ainsi mieux valoriser les compétences professionnelles et les réalisations qui leur ont permis d’avoir une solide expérience dans leur domaine ou secteur d’activités. Le Québec valorise l’approche par compétences plutôt que celle basée sur la qualification ou le niveau de scolarisation.
Dans un contexte de crise économique difficile ou d’instabilité économique, la liste des « chômeurs expérimentés » ne cesse de s’allonger. Les exigences des employeurs sont de plus en plus élevées. La demande d’emplois étant supérieure à l’offre; la proactivité, le sens du service à la clientèle, l’attitude positive, la flexibilité, le bilinguisme et la capacité à bien communiquer constituent des aptitudes nécessaires pour affronter le marché du travail.
« Le sens du service à la clientèle, l’attitude positive, la flexibilité, le bilinguisme et la capacité à bien communiquer constituent des aptitudes nécessaires pour affronter le marché du travail. »
Sandrine Théard
Fondatrice, consultante et blogueuse, La Source Humaine*
Dans la vie, aucune garantie !
On pose sa candidature qui nous apparaît la meilleure ? On trouve que l’on a été fidèle à son employeur et ses objectifs et on s’attend à une promotion ? On soumissionne sur un projet qui n’aboutit pas ?
Rien n’est malheureusement garanti, et nos attentes sont parfois beaucoup trop élevées. On s’octroie beaucoup de mérite et c’est la plupart du temps une question de perception.
Les promotions, par exemple, sont généralement données à des gens qui le méritent… Mais ce n’est pas tout le monde qui le mérite qui a une promotion.
Travaillons bien, soyons consciencieux, et restons ouverts afin de modérer nos attentes.
Le parallèle peut se faire dans toutes les sphères de nos vies. Cela évite bien des déceptions, et peut laisser la place à de belles surprises !
« Dans la vie, aucune garantie ! »
*Crédit photo : Yves Provencher
Maxime Turcotte
Rédacteur en chef, L’Œil du Recruteur
Conseiller Ressources Humaines, Beenox
Du moment que vous décidez d’accepter un emploi, c’est que vous acceptez de travailler pour quelqu’un d’autre plutôt que pour vous-même.
Il y a plusieurs facteurs à prendre en compte avant d’accepter un nouvel emploi, les 2 plus importantes (selon moi!) étant la réputation de l’employeur et la qualité du gestionnaire pour lequel vous irez travailler. Vous trouverez beaucoup d’information si vous vous plongez sérieusement dans cette recherche.
Malheureusement, la grande majorité des candidats ne font pas leurs recherches et se retrouvent chez des employeurs ayant une mauvaise réputation.
Informez-vous, mes amis! Vous l’avez fait de façon religieuse lorsque vous avez magasiné votre dernier iPhone, alors pourquoi ne pas le faire pour votre prochain job?
« Tu devrais passer plus de temps à t’informer sur ton prochain employeur que tu le fais lorsque tu magasines un nouveau téléphone! »
Pour ma part je suis à la recherche d’un emploi comme Concepteur dessinateurs planificateur en ébénisterie pour des armoire de cuisine, salle de bain, des meubles et comme dessinateur technique architecture. Je dessin avec AutoCad & 20/20design V.R 360°3D pour me rejoindre 450-512-6942 ou [email protected]
Très bon article, bravo pour ce travail! De très bons conseils donnés ici!
Merci à vous tous Geneviève, Isabelle et Mathieu! :)
Que dire de plus, sinon EXCELLENT Article, merci à tous pour vos conseils! :)
Très intéressant, merci à tous pour votre vision des choses !
Félicitations pour cette initiative d’avoir interrogé autant d’experts, québécois par surcroit !Même si ce ne sont pas les autres qui prennent des décisions à notre place, leurs conseils méritent d’être entendus puisqu’ils sont basés sur des expériences personnelles et professionnelles marquantes. Qu’il s’agisse d’un conseil pratique (p.ex. refuser une contre-offre de votre employeur, apprendre à dire non, entretenir votre réseau) ou d’une vision plus large (p.ex. bien faire et laisser braire), chacun peut y trouver une source d’inspiration. Et merci à ces experts de leur générosité de partage.
Oui MERCI à eux et merci à vous Jacques pour la belle tape dans le dos! À bientôt!
Du bonbon!
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