Vous est-il déjà arrivé de sortir d’une entrevue et d’avoir l’impression amère de l’avoir « échappée »? D’avoir tellement convoité le poste que vous n’arriviez plus à être vous-même en entrevue? D’avoir « beurré épais » en pensant faire bonne impression?
Eh bien, soyez sans gêne, je suis la première à pouvoir lever la main, et je vous jure que je ne souhaite plus jamais revivre ce sentiment.
Comme le dit Céline, « on ne change pas, on met juste les costumes d’autres sur soi ». Mais s’il te plait, le costume, c’est pour l’Halloween seulement, laisse-le à la maison pour l’entrevue. J’ai une meilleure solution!
Plusieurs motivations peuvent nous pousser à nous dénaturer durant l’entrevue. Ce peut être intentionnel ou non. Que ce soit pour camoufler le stress, pour plaire, pour essayer de se promouvoir, ou encore parce qu’on cherche désespérément du travail, changer ou embellir la réalité ne vous rendra jamais service.
Je vous conseille plutôt de jouer la carte de l’authenticité, et je vous partage quelques trucs tirées d’un livre de Dale Carnegie* pour marquer les esprits tout en demeurant vous-même.
L’idée derrière les conseils que je vous livre pourrait se résumer en une phrase: une influence authentique et sincère est beaucoup plus forte qu’une influence déguisée. L’entrevue est souvent votre premier contact avec des gens de l’organisation. Profitez de ce moment pour démontrer qui vous êtes, ce que vous pouvez apporter à l’entreprise, et exercer une influence positive sur les recruteurs. Et n’ayez pas peur de mentionner vos points à améliorer, personne ne veut recruter le candidat qui se dit parfait! Plus concrètement, voici ce que vous pouvez faire:
- Pour susciter l’engagement des recruteurs, mettez en avant ce qui est positif. Vous disposez d’environ une heure pour discuter. Je vous conseille de parler davantage des moments forts de vos expériences passées, de vos meilleures contributions, de ce que vous pouvez apporter de positif. Vous engagerez davantage les recruteurs dans une conversation. Un candidat qui passera trop de temps à parler d’expérience négative suscitera des doutes et des questionnements, et on ne veut que ce candidat soit vous.
- Souriez, on vous regarde attentivement! De votre entrée à votre sortie, c’est un petit geste qui vous permet de gagner des points. Tout en restant professionnel, sourire durant l’entrevue vous permettra de créer un bon climat entre vous et les recruteurs.
- Intéressez-vous à ce qui intéresse les autres, cherchez les affinités. Bon, vous devez vous dire que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais essayez d’en apprendre un peu plus sur les recruteurs avant l’entrevue. Vous pouvez regarder leur profil LinkedIn par exemple, voir leurs centres d’intérêts, les groupes dont ils font partie. On a une tendance à s’associer à ceux qui nous ressemblent. Si vous pouvez trouvez des points communs entre vous et les recruteurs, vous et l’entreprise, c’est gagnant.
- Écoutez davantage. En entrevue, on s’attend à ce que vous parliez, beaucoup même. Mais assurez-vous aussi de bien écouter les questions qu’on vous pose. Je sais que vous vous êtes sûrement préparé et que vous avez des réponses en tête, et que vous espérer tout dire, mais il n’y a rien de bon dans une réponse pré-mâchée qui ne colle pas avec la question posée. Préparer des réponses, c’est très bien, mais il faut aussi savoir les ajuster durant l’entrevue.
- Parlez à votre interlocuteur de ce qui l’intéresse. Dans un contexte d’entrevue, il peut être difficile de savoir exactement quoi dire, quoi mettre de l’avant. Pour bien comprendre ce point, il faut se mettre dans la peau du recruteur. Son but est de trouver le meilleur « fit », le meilleur candidat pour un rôle. Le recruteur évalue si vous êtes cette personne. Il voudra savoir si vous avez déjà accompli des tâches semblables, si vous avez utilisé les mêmes systèmes, les mêmes outils. Ultimement, le recruteur voudra évaluer le « fit » entre vous et l’organisation, l’équipe, ses membres et sa culture. Assurez-vous d’être bien préparé, de connaître la description d’emploi sur le bout de vos doigts, et même d’y faire référence durant l’entrevue. Faites aussi vos devoirs de recherche, quelques clics sur internet et vous allez en apprendre sur l’entreprise. Finalement, donnez des exemples. La meilleure façon d’appuyez vos propos, c’est de donner des exemples concrets, et c’est ce qui intéresse les recruteurs.
- Laissez les autres un peu mieux qu’ils n’étaient. Un passage de ce livre m’a particulièrement marqué. « Il n’existe pas d’interaction neutre. Vous rendez toujours quelqu’un un peu mieux ou un peu moins bien que vous ne l’avez trouvé ». En entrevue, vous voulez décidément être le candidat qui laissera les recruteurs un peu mieux qu’ils ne l’étaient.
Conclusion
Il y a un dernier élément à ne pas perdre de vue.
Si vous êtes un jour tenté de camoufler ou d’embellir la réalité, rappelez-vous que 93% de la communication est non verbale et que vos gestes vont vous trahir. Même si vous pensez être convaincant en parole, votre corps peut indiquer tout le contraire. Et devinez quoi, Céline l’a dit aussi, « On n’oublie jamais, on a toujours un geste qui trahit qui l’on est » (!)
En mettant en pratique les conseils précédents, vous pourrez marquer l’esprit du recruteur, exercer une influence positive dans sa prise de décision, passer à la ronde suivante, et le tout en restant vous-même.
Bonne réflexion!
*Source : Dale Carnegie et associés, Comment se faire des amis à l’ère numérique, et accroître son influence, Le livre de Poche, 2011.