Vous vous êtes probablement déjà demandé sur quels critères était sélectionné le ou la candidat(e) idéal(e) à compétences, diplômes et expériences égaux?
Souci du détail, capacité d’analyse, esprit de synthèse, sens de l’organisation, dynamisme, discrétion, etc. La liste des qualités exigées par un employeur peut s’avérer longue, fastidieuse ou même dissuasive pour plusieurs candidats en recherche d’emploi.
Et bien, en tant que recruteuse, lorsque l’heure est venue de faire un choix entre deux candidats, certains avantages peuvent effectivement peser plus lourd dans la balance et jouer en faveur d’une personne plutôt qu’une autre.
L’expertise
Avant tout, un employeur attend d’un employé qu’il soit un expert dans son domaine d’activité et qu’il ait une connaissance rigoureuse du domaine dans lequel il exerce. Son savoir-faire représente un atout compétitif et contribuera au succès de l’entreprise. Certains candidats potentiels soulignent souvent leur capacité à apprendre rapidement un domaine qu’ils ne maîtrisent pas. De manière générale, je dirais qu’il est toujours préférable d’arriver avec une expertise solide, d’avoir l’air passionné et bien renseigné sur son secteur d’activité.
Le capital de sympathie
Une ambiance de travail agréable est un élément indispensable pour l’équilibre et le bien-être des employés. Par conséquent, un candidat ayant un capital de sympathie élevé a plus de chances de « séduire » un employeur. Les quelques minutes de conversation entre le recruteur et vous, cet instant informel où vous discutez de la pluie et du beau temps, sont parfois cruciales.
Travailler aux côtés d’une personne souriante et courtoise favorise davantage les bonnes relations humaines et un travail efficace en équipe. Si vous êtes une personne agréable et que votre sourire et votre bonne humeur sont contagieux, il y a de fortes chances pour qu’on ait envie de vous côtoyer au quotidien. Si vous êtes d’humeur grincheuse, il est grand temps de vous débarrasser de votre côté Schtroumpf Grognon avant que cela n’affecte davantage votre parcours professionnel.
L’esprit d’équipe et une attitude positive
« Travailler ensemble est le secret de la réussite » selon Henry Ford. C’est sans doute pour cette raison que peu d’employeurs ne souhaitent s’entourer d’un employé individualiste. Dès notre plus jeune âge, on nous prépare à la vie en collectivité et en communauté. Au travail, l’esprit d’équipe est primordial pour que règne une certaine harmonie. Cependant, il n’est malheureusement pas inné. Un employé rassembleur, valorisant le travail de ses pairs et motivé par le succès de son équipe, est donc perçu comme un réel atout par son employeur.
Une attitude positive est non seulement contagieuse mais aussi excellente pour le moral des troupes, notamment en temps de crise. En démontrant lors d’une entrevue ou dans votre quotidien au travail que vous voyez toujours le verre à moitié plein, cela jouera en ta faveur. Un tempérament positif est non seulement bénéfique pour l’épanouissement personnel, mais aussi pour le bien-être de l’entourage.
Une tenue professionnelle
Que vous soyez développeur web dans une entreprise de jeux vidéo ou comptable au sein d’une institution financière, la première impression est toujours basée sur l’apparence. L’allure générale et le langage corporel sont les premiers éléments sur lesquels un candidat est évalué par ceux qui ne le connaissent pas.
Peu importe le code vestimentaire requis dans votre secteur d’activité, une présentation professionnelle est de mise. Je vous vois ici froncer les sourcils. Je clarifie donc mes propos: quelle que soit votre profession, rien ni personne ne vous interdit d’avoir une tenue et une allure soignées. Le look faussement négligé et la coiffure « saut du lit » nécessitent aussi un passage par la salle de bain et l’usage d’un fer à repasser.
Pour plus de conseils sur les bonnes manières en entrevue, vous pouvez vous référer à cet article rédigé par mon collègue Maxime.
L’intégrité et la loyauté
Dans le cadre de ma pratique professionnelle, l’intégrité et la loyauté sont des valeurs fondamentales prises en considération lors de l’embauche d’un candidat. Certes, il peut paraître tentant en entrevue de dénigrer son ancien employeur ou ses anciens collègues si la situation était devenue insoutenable. Mais il est préférable de rester « politiquement correct » et d’éviter les anecdotes qui laissent sous-entendre que vous avez vécu un enfer.
N’oubliez pas que ce conseil s’applique toujours une fois en poste. Respecter les valeurs de l’organisation et conserver certaine éthique professionnelle sont de mise.
Si vous possédez naturellement toutes ces qualités, je suis tentée de vous prédire un glorieux avenir professionnel :) Dans le cas contraire, je suis certaine que vous finirez par trouver chaussure à votre pied et qu’un employeur verra ce qui fait de vous un(e) candidat(e) unique!
Bonjour Joséphine,
J’ai pris bonne note de vos commentaires. Merci pour l’info!
Mon parcours professionnel m’a fait voir beaucoup de choses (pas très racontables) qui, si je passais en entrevue avec vous, je serais automatiquement disqualifié.
– Difficile de ne pas mentionner que vous avez quitter pcq votre patron (DG) vous faisait du harcèlement psychologique (pcq vous disiez la vérité lors d’audits corporatifs) et des menaces (pcq vous demandiez des dessins techniques pcq’on vous demande de faire des ouvertures majeures dans un mur porteur soutenant le toit de l’usine). Moi, je passerais tout droit mais, les recruteurs (et cie) posent plusieurs questions sur ce même sujet.
– Ou lorsqu’un autre patron (VP-Op) veut absolument vous chr… dehors pcq vous n’acceptez pas d’outrepasser votre code de déontologie (sous peine d’être expulsé de votre Ordre professionnel …). Personnellement lorsque j’embauche des gens, je préfère qu’on me fasse pleurer en me disant la vérité plutôt qu’on me fasse rire en me racontant un mensonge.
Le milieu de travail industriel est, TRÈS loin, ce que vous pouvez vous imaginer. Vous parlez de Ford dans votre article et bien nous l’avions comme client, c’est l’image opposée de ce qu’elle projette lorsque vous êtes en appel conférence avec eux : propos injurieux, non respect, blasphèmes (au cube)…
En terminant je vous invite à lire ce que les employés ont à dire de leur environnement de travail. Étude faite dans plus de 1000 entreprises, 150 pays, 10 KPI.
https://www.officevibe.com/blog/employee-engagement-2016?utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=36756505&_hsenc=p2ANqtz–be4_4ZqBhwpKYWAtmD71-CrTsIhl_OyTvvez1lEBjR_NlvDRaZm30uZPmFE7fqZyIij_XJRf4jtpmFiEyp0ZbbMuJjQ&_hsmi=36756505
Bonne journée !
Bravo pour cet article plein de bon sens et de conseils efficaces ! Merci Joséphine :)
à quand un papier sur les 5 qualités incontournables d’un employeur recherchées par tous les employés ?
Merci pour cette excellente idée! Vous avez raison, les employés recherchent également un employeur de choix et il serait intéressant de connaître leur point de vue.
En réponse à Ricard. Bonjour, l’étude que vous nommez semble concerner les employés qui oeuvrent auprès des consommateurs si je comprends bien ? Les résultats ne sont donc pas étonnant puisqu’ils s’agit d’emplois nom spécialisés, mal rémunérés et n’offrant pas beaucoup de possibilité d’avancement. C’est ce que j’ai retenu de mes emplois pour étudiants» dans le commerce de détails ou dans les centres d’appels).
Vieil article mais toujours d’actualité! Pour ce qui est du « capital sympathie » et de « l’esprit d’équipe », j’avoue que j’ai un souci. Je précise d’emblée que je suis introverti (absolument pas timide, mais introverti), que je déteste les relations superficielles et que je viens d’un pays « noix de coco »: https://www.businessinsider.fr/la-metaphore-de-la-noix-de-coco-explique-pourquoi-les-americains-pensent-que-les-francais-ne-sont-pas-tres-sympas-141175
Et j’ai toujours des soucis dans le milieu de travail au Québec car:
1. Pour moi, le travail d’équipe, c’est la collaboration, l’absence de rétention d’information, l’entraide sincère. Je ne cherche pas à savoir si Sylvie rit à mes blagues (elle n’a pas été embauchée pour être mon bouffon de service, j’espère) mais plutôt si elle est digne de confiance (ne va pas me glisser une peau de banane). Or, ça fait plus de 15 ans que je vis au Québec et on dirait que le bon joueur d’équipe, c’est celui qui participe au 5 à 7, s’embarque dans toutes les conversations même si elles sont ennuyeuses ou pire ne servent qu’à propager des ragots ou critiquer les absents.
Quand on me parle de travail d’équipe, je pense toujours aux équipes de sport, notamment de basketball car il me semble que c’est de là que l’idée vient. Est-ce que tous les membres d’une équipe s’adorent et se font des papouilles? Non! Mais ils savent pourquoi ils sont là et ils livrent le résultat attendu.
2. Le fameux capital sympathie: parlons peu, parlons vrai! Désolé mais être souriant et courtois, semble insuffisant ici! Tant que tu ne viens pas dérouler toute ta vie PRIVÉE au travail, tu n’es jamais assez sympathique. C’est comme si tu arrivais à une activité de nudistes et qu’on t’en voulait de garder tes vêtements. Pourtant, on est là pour travailler, non? On a bien signé un contrat de travail pour exécuter des tâches précises et fournir un certain rendement, non? En quoi est-ce que le fait de savoir si je suis marié ou pas, ce que j’ai fait la fin de semaine ou pendant mes vacances, t’aide à faire ton travail ou à me connaître? En effet, des mythomanes, ça existe.
Certes, il est important d’avoir de l’entregent dans le milieu professionnel, notamment dans certains secteurs d’activité. Mais la subjectivité et la superficialité ne devraient pas être les premiers critères décisionnels d’un recruteur. Combien d’entreprises sont polluées de psychopathes en cravate ou en tailleur, juste parce que ces personnes savent se montrer charmantes selon ce qu’il est attendu d’eux?