Vous entrez dans le bureau des ressources humaines. Ça y est. On vous annonce que vous perdez votre emploi. Congédiement, mise à pied, abolition de poste… Peu importe le scénario, vous retournez officiellement sur le marché de l’emploi.
Que dois-je faire en premier?
Inscrivez-vous rapidement au chômage. Oui, vous avez bien lu! Ce devrait être votre premier réflexe en revenant à la maison. Vous serez soumis à une période de carence de 2 semaines avant d’obtenir les premières prestations. Il peut aussi y avoir un délai dans la production de votre relevé d’emploi et dans l’obtention de votre numéro de prestataire. Plusieurs personnes ne prennent pas le temps de s’y inscrire pensant qu’ils vont rapidement trouver un emploi. Même si ce dernier scénario est possible, force est d’admettre que vous dormirez beaucoup mieux avec des entrées d’argent garanties pour les semaines à venir.
Et ensuite?
Prenez le temps de faire le vide. La perte d’emploi constitue un deuil que l’on doit ‘vivre’ avant de passer à l’action. C’est prouvé: après une perte d’emploi subite, votre côté émotionnel éclipsera temporairement votre côté rationnel. Prenez du temps pour vous. Libérez vos frustrations en utilisant votre ‘échappatoire’ favori. Pour certains, leur ‘échappatoire’ c’est le sport, pour d’autres c’est la musique, la nature ou encore les jeux vidéo. Ce n’est pas d’être ‘faible’ que de prendre le temps d’absorber la mauvaise nouvelle.
Une fois que l’énergie négative aura prêté sa place à l’énergie positive, vous serez prêt à chercher. L’attitude positive changera tout. Elle vous donnera l’énergie de contacter davantage de gens, vous fera performer en entrevue et vous donnera l’avantage sur les autres candidats.
Profitez de votre état d’esprit positif pour dresser la liste de vos objectifs de carrière et de vos critères d’emploi. Après tout, perdre son emploi c’est aussi l’opportunité de trouver un nouvel emploi à la hauteur de ses attentes et de ses ambitions. Vous pourrez vous servir de cette liste pour aiguiller votre recherche.
Je me sens prêt(e) à commencer ma recherche!
Vous le savez: votre principal outil de vente sera votre CV. Après avoir ouvert ce vieux fichier Word parfois poussiéreux, assurez-vous que son contenu soit au goût du jour. Identifiez sur LinkedIn des individus occupant le type de postes que vous convoitez. Inspirez-vous de leur profil pour ajuster votre CV. Faites de même avec votre profil Linkedin.
Sur LinkedIn, inscrivez dans votre intitulé: ‘ À la recherche de nouveaux défis’. De cette façon, les recruteurs seront enclins à vous contacter. D’autre part, allez chercher des recommandations sur LinkedIn. Vous avez surement des collègues et/ou des supérieurs qui pourront témoigner de vos compétences. Idéalement, ces individus seront liés à votre dernier emploi, ce qui rassurera le recruteur qui vous contacte.
Autre chose: levez le téléphone. Aujourd’hui plus que jamais, les candidats ont peur d’appeler les employeurs de peur de les déranger. Plusieurs préfèrent envoyer un courriel… qui sera vraisemblablement relégué aux oubliettes avec tous les autres. Identifiez le chef du service de l’entreprise, appelez-le. S’il ne répond pas, répétez l’exercice encore 2 fois. À la 3e fois, laissez un message vocal et transmettez votre CV ainsi qu’une lettre de présentation par courriel. Vous pourrez faire un suivi téléphonique une semaine après. En levant le téléphone, vous vous démarquerez de 90% de candidats qui ont manqué de courage.
Que dire aux gens que je rencontre?
Avant de rencontrer vos contacts, vous devez visualiser le discours que vous aurez avec eux. Présentez-vous d’abord en nommant votre profession. Si l’on vous demande pour quelle compagnie vous travaillez, répondez simplement que vous êtes présentement en « transition de carrière » et que vous êtes « particulièrement heureux de pouvoir passer du temps à « réseauter ». Profitez du fait qu’on vous donne la parole pour faire part de vos intérêts de carrière et demandez aux gens présents s’ils peuvent vous « aiguiller dans votre recherche ». Qui sait, ils pourraient connaître LA personne qui cherche quelqu’un comme vous.
Surtout, ne démontrez JAMAIS en public de la rancœur ou de la haine envers votre ex-employeur ou vos anciens collègues. ‘Laver son linge sale en public’, c’est tout sauf une preuve de maturité. Gardez vos émotions au vestiaire et évacuez-les dans votre ‘échappatoire’ (voir ci-dessus).
Conseil d’ami: n’envoyez pas un courriel de ‘masse’ à tous vos contacts mentionnant que vous êtes en recherche active. Ce type de courriel ressemble étrangement à un cri à l’aide. Vous aurez l’air désespéré et désorganisé. Optez pour des courriels personnalisés en visant les individus, les entreprises et les postes que vous préférez.
Que dire au recruteur que je rencontre en entrevue?
Le recruteur voudra savoir pourquoi vous avez perdu votre emploi. Vous vous devez de dire la vérité car le recruteur peut facilement vérifier vos dires. Si vous avez subi un licenciement ou une mise à pied, il n’y a pas de mal à mentionner que la compagnie éprouvait certaines difficultés et que votre poste a été coupé.
Si vous avez été congédié, vous devrez vous préparer davantage. Ici, le choix des mots devient crucial. Il vous faudra d’abord mentionner que vous n’avez pas « répondu aux exigences du poste » et qu’on a préféré « vous laisser partir ». Vous n’avez pas à énumérer toutes les raisons potentielles pour ce congédiement. Tentez d’identifier un (1) facteur primordial et dites comment cette « expérience » vous a fait maturer. Assurez-vous que ce facteur ne soit pas en lien direct avec les responsabilités du poste sur lequel vous appliquez. Encore une fois, ne portez JAMAIS la faute sur votre employeur ou sur vos anciens collègues. Si vous le faites, vous passerez pour un candidat qui manque de maturité professionnelle.
Comment garder le moral pendant ma recherche?
La recherche d’emploi ne devrait pas prendre 100% de votre temps. Autrement, vous allez devenir fou!
Dans vos temps libres, suivez une formation en ligne ou en classe. Profitez-en pour acquérir de nouvelles compétences. Assistez à des conférences et/ou à des activités de réseautage. Faites du bénévolat auprès d’une association en lien avec votre domaine. Sortez un peu de chez vous.
Rassurez-vous, une majorité de travailleurs qui sont passés par la perte d’emploi se disent aujourd’hui plus heureux dans leur nouvel emploi. Vous connaissez maintenant la recette pour y arriver: une dose de courage, un brin de maturité professionnelle, une bonne part de préparation et du positivisme à volonté!
Bonne recherche.
Inspirant. Le moment de réviser ses objectifs de carrière survient à diverses occasions de la vie. Perdre son emploi en est un !
Merci Émilie. Effectivement, il y a d’autres moments pour revoir ses objectifs de carrière. Certains domaines d’emploi sont particulièrement précaires et ces occasions se présentent régulièrement.
Article très interessant , je le recommande .
Merci Aziz! Content de vous compter parmi nos lecteurs.
Bonjour,
Dans la liste des conseils prodigués, pour rechercher un nouveau poste, je rajouterais : garder une excellente forme physique. Courrez, allez faire de la gymnastique en salle, nagez … cela ne peut que vous renforcer sur le plan du moral et de la volonté et vous ne vous sentirez que mieux dans vos baskets.
Effectivement, Paul. Chacun détient son propre ‘échappatoire’ pour demeurer le plus positif possible. Le sport, c’est aussi mon échappatoire préféré!
je trouve que vous aborder le sujet en survol et vous donnez de bons conseils. Par contre vous n’aborder pas … la perte d’emploi, congédiment ou on y travaille depuis plus de 20 ans … Pour ma part, c’est ce qui se passe et comme je suis syndiqué, il y a un litige en cours et après deux ans ce n’est pas terminer…comment allez de l’avant et gérer l’impact émotif est très pénible et laborieux, en fin de cinquantaine. Je m’entraîne, je suis très active, je suis passionnée de photographie et je suis toutes les ateliers gratuites qui m’intéresse, offert par la Grande Bibliothèque et la Bibliothèque de mon quartier, Je me suis trouvez un emploi à temps partiel dans une boutique de vêtements. Je travaille très fort pour rester positive et encaissée les refus de mes tentatives de trouvez mieux… j’ai très hâte que le processus de mon litige soit terminer… je pourrai allez de l’avant de façon plus entière. J’ai déménager dans un logement plus petit et plus économique et je maintiens que ce sera temporaire..
Merci Chantal pour votre témoignage. Effectivement, il s’agit d’un cas particulier que je n’ai pas abordé dans cette chronique. Lorsque la situation de recherche d’emploi devient complexe, je réfère généralement les gens aux firmes de transition de carrière. J’ai moi-même eu à utiliser un tel service. La compagnie qui m’avait rendu de fiers services s’appelle André Filion & Associés. Je les recommande chaudement. Évidemment, leurs services ne sont pas gratuits mais sont beaucoup plus efficaces que les centres locaux d’emploi.
Maxime, Je me suis ‘enfargée’ sur ce site ce matin, et je semble tout y trouver-vous êtes bons!(sans sarcasmes). Sauf que, j’arrive au mode ‘panique’, car on m’annonce une fin de prestations d’A.E. dans 3 sems, car devancées…J’ai peine à me calmer(!), les ‘prospects’ m’étant jusqu’à maintenant restreints… Bref, je crois devoir consulter…NOW! pour une fois, j’aurais aimer trouver l’onglet ‘consultations dispos’ à votre site, mais bon. À preuve du contraire, j’essais le lien que vous avez offert. Pour terminer, bien que je suis dite ‘de souche’, après plusieurs années d,absence, J’ai bein de la misère avec le Québec et ses façons en général… Mais ces ‘petits bijoux’ râres, tel votre site, font du bien quand on les retrouve-Merci!
Pour certaines personnes, l’option de devenir travailleur autonome pourrait être intéressante; créer son propre emploi, en quelque sorte. Les centre locaux de développement (CLD) peuvent appuyer les gens qui ont un projet d’affaire et qui désirent explorer l’avenue du démarrage d’entreprise.
Bonne idée, Julie! On acquiert souvent des compétences qu’on veut mettre au profit de nos employeurs respectifs. Pourquoi ne pas changer la donne et les mettre à notre propre profit? Quelques facteurs de succès: un réseau de contacts établi, un mentor externe qui nous aide à prendre les bonnes décisions d’entreprise et des sources de financement fiables.
Votre article relate exactement le cas qui m’est arrivé. J’ai été congédié après avoir fini et livré une tâche qui m’était assignée. Je suis analyste programmeur et j’ai du mal à réconcilier famille et travail. J’ai du repousser certaines offres deux semaines aprés mon congédiement par peur de subir la même chose encore. J’ai même songé à changé de carriére.
Bonjour Biram,
La perte d’emploi peut être particulièrement difficile. Il est important de prendre le temps de « souffler » avant de reprendre la recherche.
Les offres d’emploi abondent dans le milieu de la programmation (surtout à Montréal et à Québec). Je suis convaincu que vous trouverez chaussure à votre pied.
Cordialement,
MT