Dès notre jeune âge, on nous conditionne à obtenir un diplôme d’études supérieures (maîtrise, doctorat) si nous voulons avoir un futur de qualité.
That’s It?! Aussi simple que cela, je vais à l’école, je décroche un diplôme et Bam j’obtiens un bon emploi?!
Pourtant, la réalité n’est pas aussi simple que cela.
D’abord, plusieurs diplômes de 2e cycle (et même de 1er cycle) ne débouchent sur aucune possibilité de carrière dans le domaine espéré.
De plus, les étudiants ont tendance à omettre d’acquérir une expérience professionnelle PERTINENTE dans leur domaine durant leurs études. Ce qui est pourtant primordial, à mon avis.
Il est évident qu’il y a des exceptions pour des domaines d’emplois hyper contingentés, où certains étudiants se font offrir des ouvertures avant même d’avoir terminé leurs études.
C’est donc souvent sur le tard que nous réalisons que pratiquement tous les employeurs vont exiger une expérience pertinente avant d’embaucher un nouvel employé et souvent ils auront le réflexe d’engager quelqu’un de motivé ayant une belle attitude, car les compétences techniques acquises durant les études peuvent parfois se faire enseigner.
Les personnes qui retirent le plus de leur diplôme sont celles qui continuent à se former tout au long de leur carrière. Lire, assister à des congrès, participer à des MeetUp sont de bons moyens de se tenir à jour.
Un autre mythe est celui que la Maîtrise donne automatiquement droit à un plus gros salaire…
J’estime à environ 1 sur 10 la proportion des compagnies qui possèdent une telle politique.
On parle surtout des très grandes organisations, des professions libérales (santé, droit, etc.) et du gouvernement.
Les diplômés qui sortent avec leur Maîtrise et que je rencontre croient à tort qu’ils auront l’embarras du choix entre un poste d’astronaute, celui de premier ministre ou de président de Bombardier.
C’est dommage, mais ça ne fonctionne pas comme ça… comme tout le monde, vous allez devoir commencer au bas de l’échelle, faire vos preuves et monter graduellement, ainsi va la vie dans nos organisations.
À temps partiel le soir, la meilleure option!
Je suggère de faire sa Maîtrise, à temps partiel (soir et/ou weekend) ou à temps plein une fois que vous aurez entre 3 à 5 ans d’expérience dans votre domaine.
Certaines personnes vont préférer attendre plus tard vers l’âge de 35-40 ans, car en vieillissant on apporte avec soi son expérience et il y a encore des choses à apprendre.
Côtoyer des étudiants plus jeunes permet aussi de s’actualiser sur sa façon de voir les choses. Par contre, à cet âge on a généralement plus d’obligations, moins de temps, donc on risque de perdre plus facilement notre motivation.
Habituellement les gens vont entreprendre les démarches de 2e cycle pour aller chercher des connaissances complémentaires et/ou se spécialiser davantage pour accéder à un poste de niveau supérieur, pour approfondir leurs connaissances ou même changer de domaine d’emploi, par exemple.
Au fur et à mesure que vous allez faire des entretiens d’embauche après votre graduation, vous vous apercevrez rapidement que vous devrez d’abord accepter un poste d’entrée et peut-être avoir des responsabilités qui ne vous plaisent pas nécessairement à 100%… Et c’est normal!
Bref, c’est une combinaison de votre diplôme, de votre expérience professionnelle et de votre attitude qui vous feront décrocher votre emploi de rêve au salaire souhaité.
Bon succès !
Bonjour Jonathan,
Je crois qu’il faut voir le diplôme comme un outil de plus dans la boîte à outils. L’image du diplôme comme un passeport ou un permis qui donne le ‘droit’ d’appliquer sur certains postes qui requièrent un diplôme me semble aussi apropriée. Il ne faudrait pas conclure cependant qu’un diplôme universitaire n’est pas un bon investissement, les chiffres de gains des diplômés le démontre, même si cela ne se matérialise pas toujours la 1ère année….Mais sur l’ensemble d’une carrière, il n’y a pas de doute.
Et oui, il y a un ‘reality check’ pour tous les diplômés…
Bravo pour l’article.
Merci Guillaume!
Je suis tout à fait d’accord avec votre article. J’ai un baccalauréat, une maîtrise et un doctorat (non complété (heureusement). Je préciserais toutefois que cela varie selon différents facteurs (domaine, titre du poste, type d’industrie, secteur privé/public). Par exemple, en enseignement supérieur (ex. collégial), les diplômes de 2e cycle sont un atout important, voire même une exigence dans certains programmes d’enseignement. Par contre, en entreprise privée, tout dépend du domaine, l’expérience domine souvent sur la formation scolaire. Finalement, on termine nos études avec un goût amer en ayant l’impression d’avoir perdu temps et argent. Et tellement vrai pour le salaire. «Vous voulez relevez des défis, venez travailler pour nous à 10$ de l’heure après 3 post-doctorat ». Ouais, c’est ça…
Absolument Karine!
Merci pour ton commentaire :)
Bonjour Jonathan, je vous propose une idée pour un prochain article : la liste d’épicerie dans les offres d’emploi. Pourquoi les employeurs sont-ils si exigeants ? J’ai l’impression qu’il faut tout connaître : être à la fois infographiste, programmeur, relationniste, animateur de foule, maîtriser 4 langues (le portugais un atout) et quoi encore? Avoir fait le chemin de Compostelle? Je blague, mais ce serait intéressant de comprendre le processus en amont de l’affichage. Cordialement.
Nous avons fait un article il y a un moment qui touche un peu à ce sujet, mais effectivement, bonne idée d’en reparler plus en détail! :)
https://www.oeildurecruteur.ca/descriptions-de-postes-gare-a-lauto-disqualification/
Entièrement d’accord surtout depuis un bon moment l’offre est inférieure à la demande alors les entreprises usent de techniques afin d’avoir la meilleure personne et le moins cher possible .il fut un temps où des entreprises parrainaient les formations des étudiants afin d’avoir les meilleurs formes à de bons salaires . Malheureusement de nos jours aucun sponsoring mais on demande à l’étudiant d’acquérir des années d’expérience tout en sachant les entreprises refusent les stages d’apprentissage aux étudiants.quel paradoxe?
Bonjour Jonathan
Votre article est vraiment pertinent et ouvre les yeux sur la société actuelle.
Merci
L’article est la réalité et tous ceux qui ont laissé leurs commentaires vises juste, je suis retourné sur les bancs d’écoles à 50 ans, question de temps et d’économie, j’ai choisi le niveau collégial, technique de l’architecture, pas technologue en architecture ou technicien en architecture, mais bien TECHNICIEN DE L’ARCHITECURE et j’éprouve les mêmes contraintes face aux employeurs et aux places de choix
Lors de la dernière entrevue, je me suis fait demander ce que cette formation faisait, tellement que le titre est inconnu, j’en suis venu à me demander à travers mes recherches d’emploi si un DEP ne donnerait un meilleur tremplin d’employabilité et salarial immédiat.
Karine donne une heure juste, bac maitrise et Cie. Ouais à 10 $ de l’heure avec des mercis à ne plus finir, j’étais tôlier d’aéronautique (ça fabrique les pièces pour les avions à 69 000/année +++) aujourd’hui je dessine des cabanons pour 31 000/année et on veut la précision d’un avion, conclusion, il faut passer par la porte arrière et avoir tout un réseau.
Après douze ans d’étude avec une maîtrise et membre de l’ordre des CRHA et une expérience de travail variée on me fait maintenir voir que je suis trop vieux….
La motivation et surtout les compétences de chaque candidat sont l’un des clés pour débuter une bonne carrière professionnelle, le diplôme reste l’un des preuves durant votre parcours scolaire.
Je crois qu’il faut relativiser, car tout dépend du secteur et du métier. Il existe des métiers comme la médecine, l’enseignement, le droit, l’expertise comptable qui exigent des diplômes. Et des métiers qui n’exigent pas. Pour ces derniers lorsqu’un jeune diplômé arrive il lui faut commencer au bas de l’échelle pour acquérir de l’expérience car sa haute qualification n’est pas nécessaire. Mais s’il va en médecine, le diplôme c’est la base, sans cela vous ne débuter pas médecin, avec le doctorat vous êtes classé a ce rang. Puis il faut préciser, que la majorité des diplômés trouvent mieux un emploi que ceux qui n’en ont pas. Les statistiques sont formelles